Atelier Sant Johan Plou en Berry

Atelier Sant Johan Plou en Berry

Primelles village du Berry -Page 2

 "Atelier Sant Johan" : Article de René Johannot, octobre 2009 (suite)

 

Primelles village du Berry (suite de la page 1)

*

Le fief de La Motte-Primelles ou aussi La Motte-Turlin

Le berceau de ce fief semble donc avoir été la Motte-Primelles qui serait aussi celui de « La Motte-Turlin ».

 

Les deux tours du château datent du XVI e siècle, mais comme en témoigne une petite chapelle qui s’y trouve, le château d’origine, entouré de larges fossés était lui du XII e siècle.

Les seigneurs connus qui ont possédé ce fief étaient :

-         En 1481, Jacques de la Marche ;

-         En 1549, Jean Robert, qui possédait aussi « Lunerette » ;

-         En 1587, Guillaume Robert, fils du précédent ;

-          

-         En 1619, François Robert, fils du précédent, bourgeois d’Issoudun ;

-         En 1627, Jean Sébize qui était fermier de la seigneurie de Mareuil et qui possédait aussi « Lunerette ». Il mourut à Bourges en 1656 et demanda à être inhumé dans l’église de Primelles au coté de son feu son épouse ;

-         En 1656, Philibert de Sébize, fils du précédent ;

-         En 1762, Antoine de Bonnault ;

-         En 1789 à Monsieur Fouquet, régisseur de Mareuil pendant la Révolution ;

Puis nous trouvons successivement, sans date :

-         le marquis de Travanet ;

-         Monsieur de Longchamp ;

-         et En 1879, Monsieur Barre.

  

Le fief de Boisjaffier

 

Bien qu’il dépendait de sa justice, ce fief entra dans la propriété de la seigneurie de Mareuil en 1670.

Il se composait d’une métairie et de la forêt de son nom. Il faut y ajouter les terres du « Grand-Proux », ainsi que des près des « Tires », des tailles de la « Luquette et de Champoy. Il s’étendait sur environ 800 hectares. De nos jours, la métairie de Boisjaffier n’existe plus.

Les ruines du Château de Boisjaffier se trouvent dans les bois de ce nom. Son enceinte forme un polygone irrégulier qui s’inscrit dans un cercle de 150 mètres de diamètre.

 

Les seigneurs connus qui ont possédé ce fief étaient : 

-         En 1469, Jean Alabat, fils de Pierre Alabat et de Perette Ronsart ;

-         En 1525, Pierre II Alabat, fils du précédent, procureur de la fabrique de Saint-Pierre-le-Marché à Bourges, époux de Collette Gassot ;

-         En 1541, Guillaume Alabat, fils du précédent, échevin de Bourges ;

-         En 1542, Jeanne de Fontenay, veuve de Robert Dumas, seigneur d’Ivoy et de Lisle, près Touchay. Elle acheta Boisjaffier pour 1300 livres tournois et le revendit un an après 3500 livres tournois ;

-         En 1543, Claude d’Urfé baron de Saint Just ; En 1580, Guillaume de Laubépine, baron de Châteauneuf, chancelier du roi qui en passa bail à François Defleury marchand à Issoudun ;

-         En 1590, Claude de Laubépine, fils du précédent, maréchal de camp, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi mort en 1619 ;

-         En 1587, Firmin Lelarge, procureur fiscal de Châteauneuf sur Cher. En accord avec François Defleury fermier du lieu, ils adcensèrent Boisjaffier à Pierre Moreau demeurant à Colombes paroisse de Saint Baudel ;

-         En 1614, Louis Lelarge, fils du précédent, sieur de Malsac, procureur fiscal de Châteauneuf sur Cher et de Beauvoir. Il adcensa la métairie de Boisjaffier à Philibert Tosin, sieur de la Roize, En 1652, il adcensa de nouveau la métairie de Boisjaffier à Martin Gaillard laboureur demeurant Primelles.

-         En 1626, Jean Tullier, sieur de Ripierre, qui, en épousant la fille de Louis Lelarge, devient seigneur de Boisjaffier ;

-         En 1658, Louis Tullier, fils du précédent ;

-         En 1670, Anne Angélique d’Allogny, veuve de messire Claude Brichanteau, marquise de Mareuil. Ainsi le fief de Boisjaffier entra en propriété de la seigneurie de Mareuil ;

-         En 1715, Pierre d’Entraigues, seigneur de Mareuil, La Croisette, Meillant, Charenton, secrétaire et conseiller du roi.

 

 

Le fief de Thou

 

C’est certainement en ce lieu que s’établit la toute première implantation féodale de la seigneurie de Primelles, bien avant la suzeraineté de Emenon d’Issoudun (950) (18).

Ce fief de Thou qui se nommait encore « Tos » en 1228, comprenait les bois et la métairie du même nom ainsi que « la métairie de Chaumeret » et le village de « Gouez » qui aujourd’hui ont disparus.

Le vieux Château de Thou était à l’origine, une forteresse mérovingienne (entre le Ve siècle et le VIII e siècle) Il est moins important que celui de Boisjaffier. Il comprend une plateforme circulaire entourée de fossés et d’une avant cour servant d’entrée. La configuration du sol du cite nous amène à penser qu’il y eut à l’origine, une enceinte  élevée avec la terre retirée par le creusement des fossés (19).

Les seigneurs connus qui ont possédé ce fief étaient :

-         A la fin XIV e siècle, Perrot de Veillat ;

-         En 1402, Jehan de Veillat, fils du précédent ;

-         En 1438, Guillaume de Vie, qui obtient en 1440, de Charles de Culan, l’autorisation de fortifier le château ;

-         En 1538, Guichard de Thou, sieur de Porteaux et du Bois de Vèvre ;

-         En 1575, François Regnier, conseiller au Présidial de Bourges, époux de Jehanne Gassot. Il mourut en 1612 laissant douze enfants ;

-         En 1640, Robert Heurtault ;

-         En 1667 Philippe Bonnet du Gennetoy, conseiller au Présidial de Bourges.

-         En 1680 Colbert, marquis de Châteauneuf sur Cher, ministre du roi.

-         En 1879, Madame la duchesse de Maillé. 

 

Le fief de La Croisette

 

L’implantation de base de ce fief fut le Château qui dominait toute la vallée.

Ce château est d’implantation carrée, Il date du XVI e siècle mais bâti sur les fondement d’une forteresse du XIV e siècle.

Le domaine seigneurial de ce fief comprenait la forêt de Châtain, les métairies de la Perrière, Saint Domain et les moulins de Nohant, de la Croisette, de Grouers, de la Forge et de Trompe Souris. Il faut y ajouter les étangs de Loup et de Beugnon.

Ce fief devint d’appartenance de la seigneurie de Mareuil quand son seigneur acheta en 1565 puis en 1583 la seigneurie de Mareuil.

 

Les seigneurs connus qui ont possédé ce fief étaient :

-         En 1243, Hervet d’Artenay ;

-         Puis à ses enfants dont nous n’avons pas pu trouver les noms ;

-         En 1323, Jeanne d’Artenay ;

-         En 1326 Faucon de Passac époux de la précédente ;

-         En 1348 Philippe de Passac, fils du précédent ;

-         En 1386, Gaucher de Passac, époux de Jeanne de Châtillon. Il acheta le village du Grand-Malleray à guillaume Baston bourgeois d’Issoudun, ce dernier le tenait de Huguet De Laigue, dit Turpin, et de Jeanne Raine, son épouse. Gaucher bâtit le château de la Croisette en 1391 ;

-         En 1422, Louis de Culan, époux de Jeanne de Châtillon, veuve de Gaucher de Passac, amiral de France ;

-         En 1444, Philippe de Culan, neveu du précédent, lui aussi amiral de France ;

-         En 1446, Marie de Culan dame de la Croisette, fille du précédent épouse de Jean de Castelnau fils d’Antoine de Castelnau et Gaumont, autre branche que celle des Castelnau de la seigneurie de Breuilhamenon des terres de Plou).

-         Avant 1466, Jean de Castelnau époux de Marie de Culan ;

-         En 1492, Jacques de Castelnau, fils du précédent, époux de Françoise de La Tour, fille d’Agne de la Tour vicomte de Turenne ;

-         En 1519, Françoise de La Tour, veuve du précédent ; François III de La Tour, vicomte de Turenne, neveu de la précédente, époux de Catherine d’Amboise, puis Anne de Boulogne ;

-         En 1545, François de La Tour, fils du précédent, époux de Eléonore de Montmorency ;

-         En 1554, Jean de Rochefort, époux de la fille du sieur de Châteauneuf sur Cher puis en 1541 époux en seconde noce de Margueritte Du Puy Coudray ;

-         Vers 1560, René de Rochefort, fils du précédent, qui acheta en 1565 une partie des terres de la seigneurie de Mareuil, puis en 1572, l’autre partie. Ainsi le fief de la Croisette se fondit avec la seigneurie de Mareuil ; À partir de 1601, le château de La Croisette devint la résidence de Madame de Rochefort, mère de René de Rochefort précité.

 

Une partie du fief de l’Echalusse

 

Cette ancienne seigneurie était située sur les paroisse de Lunery et Primelles, elle était pour partie de la mouvance de Château neuf sur Cher. Son territoire d’environ 900 hectares, se composait de la forêt et une métairie qui portent son nom, auxquels il nous faut ajouter le sous fief des Rimberts.

 

Les seigneurs connus qui ont possédé ce fief étaient :

 

-         En 1440, Jehan Pin, seigneur d’Aiguemorte et de l’Echalusse, Il était l’époux de Margueritte de Moussy. Sa fille Perenelle avait épousé Antoine de Saint-Avit, fils de Bertrand de Saint-Avit sénéchal de la Marche ;

-         En     , Antoine de Saint-Avit, précité. Il avait reçu le fief de l’Echalusse de sa femme Perenelle ;

-         En    , Jean de Saint-Avit, fils du précédent, époux de Jeanne de Gaucourt ;

-         Avant 1540, Jeanne de Gaucourt, veuve de Jean de Saint Avis précité, administra ce fief en tant que tutrice de ses enfant François et Antoine de Saint-Avit ;

-         En   ? , Antoine de Saint-Avit. Il était le fils de la précédente. Il avait épousé Louise Trousseau, fille de Louis de Trousseau seigneur de Bois-Trousseau ;

-         En    , Jean de Saint-Avit, fils du précédent ;

-         En 1586 Jean Duchesne seigneur de la Grange-Saint-Jean ;

-         En 1587, Anne de Rochefort, seigneur de Mareuil qui avait acheté le fief pour 3200 écus  soleil (l’écu soleil vaut 1livre et13 sols tournois) qui ne paya point à la date convenu. Il en garde la propriété en condition de verser à Jean Duchesne une rente annuelle de 266 écus et douze livres en écu sol, (l’écu sol vaut 3 livres tournois). Ce qu’il ne versa point au jour d’échéance. Jean Duchesne céda alors son titre de rente à Claude Gassot sieur de Deffans qui se fit verser en 1627 le capital par Nicolas Brichanteau gendre de Anne Rochefort par son mariage avec sa fille Edmée Françoise de Rochefort. Ainsi le fief de L’Echalusse entra dans la seigneurie de Mareuil.

 

 

Les sous fiefs des alentours de Primelles

 

 

 

Les Rimberts

Ce fut une propriété détachée de celle d’Echalusse en 1614.

Le premier acheteur fut Jean de Culon seigneur de Champroy.

Puis vont se succéder :

-         En 1670 Jean Gallus, conseiller au présidial de Bourges. Il avait épousé Claude Tullier ;

-         En 1680, Jacques LeBloy, premier lieutenant de la Maréchaussée générale du Berry ;

-         Puis suivirent ses héritiers dont nous n’avons pas trouvé les noms ;

-         En 1776, Monsieur de Trumeau ;

-         Suivi de Monsieur Séguin ;

-         Suivi de Monsieur de Marcillac.

 

 

Houet

 La terre d’Houey comprenait un manoir, une grande métairie et 250 hectares de bois.

Son premier propriétaire connu fut René de Rochefort seigneur de la Croisette et de Mareuil.

Cette terre fut vendue en 1555 à Nicolas Riglet receveur général des finances en Berry. Lui succéderont son fils Daniel Riglet et son petit fils Etienne Riglet.

 

Champroy

 Ce fief dépendait de Vierzon.

Les seigneurs connus qui ont possédé ce fief étaient :

-         En 1200, Hugonin du Verdier ;

-         En 1250, Guillaume Pot, seigneur de la Prune-au-Pot qui épousa Catherine du Verdier ; En 1389, Régnier Pot, dont les héritiers dont nous n’avons pas trouvé les noms vont se succéder jusqu’en 1590 ;

-         En 1590, Jean de Culon époux d’Antoinette de Blosset ;

-         En 1625, Jean II de Culon, fils du précédent, époux de Suzanne de Bochetel ;

-         En 1640 Jean Jacques d’Ivoy ;

-         En 1656, Catherine d’Ivoy, qui transmet le fief à Denis Catherinot son époux ;

-         En 1694, René Catherinot ;

-         En 1704, Nicolas Catherinot

-         En 1732 René de Sauzay ; En 1740, François de Sauzay, chanoine de Bourges ; Vers 1760, Robert de Sauzay, fils de Robert de Sauzay, neveu du précédent

-         En 1791, Monsieur de Mellony ;

-         Suivi du comte de Lanet, petit gendre du précédent.

 

 

Nous avons déjà dit qu’en 1320, la seigneurie de Primelles fut jointe à celle de Mareuil et que ce fut Pierre III, le fils « d’Alaiz ou Alaipdnis de Neuvy » Dame douairière de Saint Palais, Dame de Mareuil (20) qui devint seigneur de Primelles.

 

Au risque de se répéter, pour une bonne compréhension de l’évolution statutaire de la seigneurie de Primelles, il nous semble donc indispensable et profitable de connaître les lignées des seigneur de Mareuil, bien sur après l’annexion du domaine seigneurial de Primelles à la seigneurie de Mareuil ; mais aussi avant ce rattachement.

 

Avant la réunion, les seigneurs de Mareuil n’avait aucuns pouvoirs et droits sur la seigneurie de Primelles qui ne dépendaient uniquement par vassalité que des princes d’Issoudun, puis directement du roi de France.

 

A ces époques les seigneurs de Mareuil furent :

 

Maisons conjointes de Culan et de Saint Palais :

 

-         Avant 1270, dans l’indivisibilité, Renoul de Culan et Pierre de Saint Palais ;

 

Maison De Saint Palais :

 

-         Le 30 avril 1270, en propriété propre, Pierre I de Saint Palais, époux d’Alix de Mery avec qui il eut trois enfants : Pierre, Jehanne et Margueritte. Pierre I mourut en 1300 ;

-         En 1300, en tant que tutrice des enfants Alix de Mery, veuve du précédant. Elle maria sa fille Jehanne à Barthélemy de l’Isle le 27 octobre 1305. puis elle fit épouser à sa fille Margueritte Pierre III de Graçay en 1310 ;

-         Vers 1310, Pierre II de Saint Palais fils du précédent et de la précédente. Il fut l’époux d’Alaipdis ou Alaipdnis de Neuvy dont il eut deux enfants : Pierre et Marie qui sera marié d’abord à Jean de Thienges, puis en seconde noce à Jean de Crux ;

-         Vers 1320, en tant que tutrice des enfants, Alaipdis de Neuvy, veuve du précédent ;

 

1320 - La seigneurie de Primelles fut annexée à celle de Mareuil

 

-         Vers 1328, Pierre III de Saint Palais. Il fut l’époux de Jehanne de Mont-Rose, de qui il eut un fils Jean ;

-         En 1379, Jean I, fils du précédent. Il fut l’époux de Jeanne de Rochechouart, de qui il eut deux enfants : Jean et Philibert ;

-         Vers 1400, Jean II de Saint Palais, fils du précédent. Il fut l’époux de Margueritte de Giac, de qui il eut deux enfants : Charles et Marie qui épousera Arthaut-Trousseau seigneur de Bois-Sir-Amé ;

-         Vers 1426, en tant que tutrice des enfants, Margueritte de Giac, veuve du précédent ;

-         Vers 1430, Philibert de Saint Palais, frère de Jean II. il fut l’époux de Jehanne de Thienges ;

-         En 1434, en tant qu’usufruitière, Jehanne de Thienges, veuve du précédent ;

 

Maison Trousseau – Maison Le Groing

 

-         Vers 1438, en tant qu’héritiers,

o       1°) Charles de Saint Palais dit « Trousseau » (21) époux de Anne Damas, de qui il eut deux enfants : Marie qui épousera Jean Le Groing et Jeanne ;

o       2°) Marie de Saint Palais épouse de Athaut-Trousseau ;

-         En 1494, Anne de Damas veuve en premier de Charles de Saint Palais, en second de Guérin Le Groing.

-         En1496, Jean Groing et son épouse Marie de Saint Palais ;

 

Maison de Damas de Digoine

 

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25/04/2010
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